Différents systèmes de culture existent pour l’huile de palme : de la grande exploitation industrielle comptant des milliers d’hectares aux petits planteurs. Ces derniers exploitent environ 70% des surfaces mondiales dédiées aux palmiers à huile. Ils sont donc des acteurs déterminants du développement du palmier à huile et de la transformation de la filière en faveur de la durabilité.
Des millions de personnes concernées
Parce qu’elle ne peut être mécanisée au stade de la cueillette des fruits, la culture du palmier à huile fait vivre directement ou indirectement des millions de personnes dans les pays où elle est implantée. Précisément, ce sont 590 000 personnes en Malaisie et jusqu’à 7 millions de personnes en Indonésie qui vivent de l’industrie du palmier à huile.
Pour les petits planteurs, le bond de revenus engendré par le passage de cultures traditionnelles à celle du palmier à huile est spectaculaire. A Sumatra (Indonésie) par exemple, le revenu moyen annuel à l’hectare sur le cycle complet d’une plantation s’élève à 2 100 € pour le palmier à huile, soit dix fois plus que pour une rizière (200 € par hectare). Un homme gagne ainsi 36 € par jour en cultivant le palmier à huile et seulement 1,7 € par jour dans la culture du riz irrigué.
Parce qu’elle est une source de revenus très importante, la culture du palmier à huile a permis aux populations locales de sortir de la pauvreté en l’espace d’une génération, leur donnant accès à des infrastructures modernes : réseaux routiers, réseaux sanitaires, écoles ou encore hôpitaux. En outre, la part des petits planteurs indépendants est très forte et en constante augmentation : 40% en Malaisie et en Indonésie, près de 80% en Thaïlande…