En France, l’huile de palme n’est pas, ou très peu, utilisée en cuisine. C’est donc en tant qu’ingrédient qu’il faut évaluer la consommation qu’elle représente chez nous. Une étude du CREDOC conduite en 2014 a évalué la consommation moyenne d’huile de palme à 2,8 g par jour et par personne. Cette quantité journalière représente 3,7% de la consommation totale en matières grasses.
Comme toutes les huiles, l’huile de palme est constituée d’acides gras. Dans son cas, la moitié sont des acides gras saturés et l’autre, des acides gras insaturés. Les deux sont nécessaires au bon fonctionnement de notre organisme. C’est l’excès d’acides gras saturés qui peut avoir des effets négatifs sur le système cardiovasculaire. Sur le plan de la composition nutritionnelle, la consommation quotidienne moyenne d’huile de palme représente environ 4,4% de l’apport quotidien conseillé en acides gras saturés, en France.
Les nutritionnistes recommandent de diversifier la consommation d’huiles végétales car toutes sont complémentaires dans leur composition et leurs usages.
Ainsi, une consommation d’huile de palme a sa place dans notre équilibre nutritionnel – à condition bien sûr qu’elle reste modérée.
Par ailleurs, rappelons que comme avec toute huile végétale, la composition en huile de palme d’un produit ne résume pas à elle-seule son intérêt nutritionnel … Pour cela, il faut s’intéresser à la composition globale du produit, à sa place et à sa fréquence de consommation dans une alimentation équilibrée.
L’huile de palme présente dans notre alimentation un intérêt souvent méconnu : son aptitude à rester solide à température ambiante permet d’éviter le recours au procédé artificiel appelé « hydrogénation partielle ». C’est ce procédé qui présente l’inconvénient de produire des acides gras « trans » aux effets reconnus négatifs sur la santé.
L’huile de palme possède d’autres qualités nutritionnelles : à l’état brut, elle est naturellement riche en bêta-carotène. C’est même l’aliment d’origine naturelle le plus riche en bêta-carotène : elle en contient environ 15 fois plus que la carotte ! C’est aussi l’huile la plus riche en vitamine E (tocophérols) après l’huile de germe de blé. A l’état raffiné, elle conserve une grande partie de la vitamine E, qui lui permet de ne pas rancir et de garder toutes ses qualités.